La Chapelle St Hubert
A l’angle de la Grand ‘rue et de la rue de la Chapelle se trouve un petit bâtiment : la chapelle Saint-Hubert. Elle est ornée d’une croix, un panneau de bois est fixé au-dessus de la porte d’entrée, son nom y figure. La forme est octogonale et un crépi clair revêt les murs. De petites plaques de verre coloré ornent plusieurs de ses côtés.
Nous avons rencontré Axel SEEBERT et son fils Romain, ainsi que Gérard MARTIN.
Pourquoi vous occupez-vous de cette chapelle ?
A.S. : J’habite à proximité immédiate et tout naturellement je me suis proposé pour assurer l’entretien de la chapelle. J’ouvre régulièrement la porte pour aérer, je fauche. J’ai également coupé les peupliers qui se trouvaient juste à côté et qui prenaient beaucoup de place. J’ai réalisé des plantations d’arbustes.
Que contient-elle ?
A.S. Un autel bien sûr, des statues, des bustes de saints, des cierges ainsi que différents objets religieux rapportées par les propriétaires lors de voyages, notamment en Autriche.
Par ailleurs Joseph Kieffer a gravé sur un panneau de chêne « CHAPELLE SAINT HUBERT ». Il est fixé au-dessus de la porte d’entrée.
Quelle est l’histoire de cette chapelle ?
G.M. : Il semblerait qu’un officier français et ses hommes aient été pris dans une embuscade lors de la guerre franco-allemande de 1870 à cet endroit. L’officier aurait fait le vœu d’ériger une chapelle si ses hommes et lui survivaient à ce combat, ce qui fut fait.
Le 20 novembre 1944, lors de la libération du village par la 2ème Division Blindée du Général Leclerc, un obus tiré malencontreusement par un char allemand en fuite vers Hartzviller est tombé sur celle-ci et l’a détruite.
La chapelle a été restaurée grâce à l’argent versé par les dommages de guerre à la fin des années soixante.
VOYER, son origine, son histoire, son patrimoine.
L’histoire de la commune remonte à l’époque gallo-romaine : un hameau se trouvait en forêt communale sur les hauteurs de la Valette. Il semble avoir été au IIIème siècle un établissement militaire romain.
Il aurait été habité jusqu’au moment de l’invasion de la Lorraine par les Suédois en 1630 et détruit lors de cette guerre de trente ans.
La construction du village à l’emplacement actuel débute au 17ème siècle par quelques maisons, une fois la paix rétablie (traité de Ryswick en 1697).
Des industriels établissent des verreries sur le secteur (Troisfontaines, Plaine-de-Walsch, Lettenbach,…) grâce à l’abondance du bois.
Des familles s’installent donc pour y travailler, Voyer se développe alors.
En 1795, Voyer compte 408 habitants, 697 en 1836. La population décroit : 377 habitants en 1921 au lendemain de la Grande Guerre, 369 en 1982, 452 en 2017.
Voyer dispose par ailleurs d’un patrimoine naturel important : champs, prairies, faune, flore, sentiers, chemins ; l’eau est très présente : fossés, ruisseau, étangs ; d’un patrimoine bâti à l’architecture intéressante : église, (orgue, cloches, …), mairie, école, maisons anciennes et modernes.
Un monument aux morts, une chapelle, des calvaires, plusieurs ponts sur le ruisseau, des tranchées dans le bois de Voyer, …
Un souhait du conseil municipal : continuer à développer et valoriser ce patrimoine.
Une première phase de réflexion doit être engagée afin d’envisager différentes pistes à explorer. Des actions pourraient être entreprises rapidement pour valoriser notre patrimoine historique mais aussi le
patrimoine artistique et culturel du village.
Nous recherchons ainsi des personnes en mesure de nous faire des propositions, désireuses d’aider pour éveiller ou réveiller les richesses dont le village dispose.
Si vous êtes intéressé, n’hésitez pas à contacter les services de la mairie ou vos élus pour nous présenter vos idées.
Un peu de toponymie :
On peut retrouver les mentions des noms Veiher (1671), Weyher (1725), Voyer et Weyer (1751), Voyer (1793), ou Weiher (1871-1918) en fait issu du latin vivarium (vivier en français) : « pièce d’eau, étang ». Ce toponyme est dû au voisinage immédiat d’une pièce d’eau, aujourd’hui mise à sec. Celle-ci a plusieurs fois été recréée, notamment au début du xxe siècle, lorsque des étangs d’élevage de truites furent aménagés.
Petite chronologie de l’histoire de Voyer :
- L’emplacement du village actuel est relativement récent ; l’ancien village se situait plus près d’Abreschviller, sur la colline, et possédait une petite église. Il aurait été habité jusqu’au moment de l’invasion de la Lorraine par les Suédois en 1630 et détruit.
- 1344 : Première mention du village, qui indique une tuilerie.
- Voyer dépend du comté de Dabo.
- À la suite de la dépopulation due à la guerre de Trente Ans, Voyer est rattaché à la paroisse de Walscheid jusqu’en 1739, puis à celle d’Abreschviller.
- 1775 : Fondation d’une tuilerie par Christian Oberlé.
- 1786 : Le village de Voyer est érigé en paroisse malgré protestations et procès intentés par la paroisse d’Abreschviller.
- 1839 : Début de construction de l’église actuelle en remplacement de celle devenue trop petite qui occupait le site de l’ancien cimetière situé 150 m plus haut dans la rue de l’École.
- 1871-1919 : première annexion par l’Empire allemand.
- 1889 : Voyer possède sa propre compagnie de pompiers.
- 1902 : Ouverture d’un bureau télégraphique avec service téléphonique public .
- 1940-45 : seconde annexion par l’Empire allemand (Troisième Reich).
La commune compte quelques édifices religieux faisant partie de son patrimoine :
- L’église Notre-Dame : construite à la croisée des deux rues principales, sa date de construction est incertaine : 1839 ou 1859, selon l’inscription difficilement lisible de la pierre de fondation. Elle va éviter aux habitants de devoir se rendre à l’église d’Abreschviller. Il n’y avait en effet qu’une église pour les deux villages, se situant à l’endroit de l’actuelle chapelle du cimetière d’Abreschviller. Il semble que la date de 1839 soit la plus juste, étant donnée d’une part la mention faire d’un curé à Voyer dès 1830, en la personne de Pierre Henry Gomien (1806-1872)17, et d’autre part que la trace de la nouvelle église soit déjà reportée au crayon sur le cadastre daté d’entre 1803 et 1840 18. L’église, en grès des Vosges, est à nef unique et voûte plate, la tour-porche s’ouvrant avec un portail de style classique. Verrières de Champigneulle (1880), peintures murales de M. Küng (1932), présentant des scènes de l’Ancien et du Nouveau Testament. Mobilier en partie néo-gothique, orgue de Haerpfer-Erman.
- La chapelle Saint-Hubert, sur la route de Voyer à Hartzviller, reconstruite sur plan octogonal en 1960-1969 à l’emplacement d’une chapelle précédente de plan rectangulaire. Elle contient deux statues en bois sculptés du XIXème siècle : Saint-Hubert et Sainte-Appoline.
- L’ancien cimetière, avec murs arasés toujours visibles et sa grille d’entrée conservée, se situe autour d’une église détruite qui apparaît encore sur l’atlas cadastral ancien (1803-1840). Son mur est attesté dès 1788. Désaffecté en 2006, il accueille actuellement la statue de la pleureuse. Une trentaine des principaux tombeaux a été transférée dans le nouveau cimetière situé plus haut, sur la route des Picards, créé en 1977-1978. Plusieurs sont signées d’artistes locaux : Jean-Baptiste Goeury, A. Beche, Ackermann.